mardi 13 mai 2014

A petits pas..., à l'école on y va !, une démarche pédagogique de lancement et de pérennisation d’un pédibus

Dans le cadre des actions du Club écomobilité scolaire, l’ADEME a confié à l'association CARDERE, en partenariat avec l’AREHN, la conception et la réalisation d’un outil pédagogique ludique à destination des écoles pour former et inciter à la participation aux pédibus. Il concerne de préférence des classes de CE2 ou CM1.

Les expériences menées dans la région montrent l’importance d’un réel accompagnement des différents acteurs pour la mise en place puis la pérennisation d'un « Pédibus ». Il suffit en effet qu’un des trois interlocuteurs ne soit plus dans une démarche de soutien actif pour que le projet s’arrête. C'est pourquoi, A petits pas..., à l'école on y va ! s’adresse à tous les acteurs concernés par la démarche : la municipalité, les enseignants de l'école qui facilitent encouragent sa mise en place par des activités pédagogiques, les parents et les enfants.

L’éducation à l’écomobilité est une bonne entrée pour une éducation à l’écocitoyenneté en général : chacun des acteurs, parent, responsable en municipalité ou enseignant, peut y trouver matière à s’y intéresser et s’investir pour que le projet commun aboutisse et se poursuive dans le temps.


Cette démarche permet de faire un lien concret avec les compétences développées dans d’autres champs disciplinaires : maths, français, géographie... Elle permet aux enseignants et aux élèves d’être engagés dans une action concrète. Le travail mené en classe de façon régulière permet d’installer une cohérence d’ensemble. 

La démarche a été testée dans deux écoles de Haute-Normandie pendant l'année scolaire 2013-2014 : école élémentaire Jean Cavaillès de Grand-Quevilly et école élémentaire Albert Camus de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, qui est également école pilote pour la CREA - Communauté d'agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe - qui lance actuellement des appels à projets sur l'écomobilité à destination des établissements scolaires (primaire et secondaire) de son territoire. 

Les pédibus vont être lancés en mai-juin 2014 dans ces deux communes.

La démarche se déroule en 10 phases et chacun des acteurs reçoit une feuille de route qui décrit précisément le rôle et les engagements de chacun tout au long de la démarche.

0/ Selon les opportunités : animation de jeux sur l’écomobilité lors d’un événement (existant ou à provoquer) à l’école, associant les enfants, les enseignants, les parents et si possible un représentant de la mairie, jeux en classe, parcours lecture sur le thème de l’écomobité disponible à l'AREHN. 


Juin de l'année scolaire précédente, octobre ou novembre de l'année scolaire de la démarche.
A Saint-Pierre-lès-Elbeuf, parents et enfants de l'école ont été invités à participer au "forum de l'écomobilité". Au programme : exposition, quizz, animations, essai de vélos...

1/ Animation d’un jeu de rôle dans la classe pilote de l'école : mise en situation et débat à animer à partir de cartes personnages présentant des avis divers et contradictoires sur la mise en place d’un pédibus.


Personnages  : élève motivé, parent attaché à sa voiture, grand-père piéton, policier, directrice d’école, infirmière, membre d’une association pour la transition écologique, maire, adjoint à la voirie, parent insécurisé, ancien élève de l’école désormais au collège….

Novembre/décembre

 
Un jeu de rôle est organisé dans la classe sur le thème du pédibus.
Les échanges des enfants sont synthétisés au tableau.
2/ Séance d'étude par la classe pilote de tracés à partir d’un plan de ville ou de quartier où est située l’école : recensement et positionnement des adresses sur le plan, recherche d’itinéraires avec un début de questionnement sur les critères à retenir (sécurité, proximité, confort, rapidité, convivialité, voitures évitées…). Préalablement, il est possible de faire circuler le plan dans les autres classes de l'école pour que chaque élève indique avec une gommette son domicile.
Choix d’un ou plusieurs parcours en fonction de ces critères et remise du travail à la mairie.

Janvier 

 
L'étude d'un plan est au programme du CE2.

  3/ La municipalité se saisit du projet : lancement d’un questionnaire auprès des parents, travail de diagnostic et définition d’un parcours à tester en s’appuyant sur le travail des élèves.

Février

 
4/ Co-organisation de la sortie-test du parcours choisi, par la classe pilote et la municipalité : mise en place de groupes de missions chargés d’enquêter sur le parcours à l’aide de feuilles de missions.

Exemples de missions : sécurité et dangers, emplacement des panneaux, temps passé et nombre de pas effectués en lien avec l'intérêt pour sa santé de faire une activité physique, reportage photos, questions à la police, offres d’écomobilité du parcours, comptage des citoyens selon leur mode de déplacements, aménagements à prévoir pour plus de sécurité… mais également questions sur la biodiversité, le patrimoine, l’environnement urbain…

Mars

La classe fait la sortie-test du parcours.
Chacun des six groupes a une mission à remplir.
Un groupe a recensé les aménagements à prévoir pour plus de sécurité, en présence du Policier municipal.
 5/ Co-organisation par l’école et la municipalité d’une restitution des travaux aux parents d’élèves et d’une présentation du projet avec la diffusion des documents : « Feuille de route parent », appel à candidature, chartes utilisateur et accompagnateur.
Possibilité d’une animation de sensibilisation.
  
Avril
Les travaux des élèves et le projet de pédibus sont présentés aux parents et aux personnes de la communes intéressées.
Les élèves de la classe pilote  de CE2 de l'école Camus ont présenté leur saynète sur l'écomobilité devant leurs parents.
 6/ Diffusion par le biais de toutes les classes de l’école de la « Feuille de route du parent », de la fiche d’inscription et des chartes utilisateur et accompagnateur. Diffusion également aux clubs de seniors, associations de randonneurs...


 

7/ Animation dans les classes de cycle 2 sur le même parcours avec des feuilles de route adaptées au cycle 2 et mobilisation de parents de cycle 2 volontaires.

Avril


8/ Expérimentation du « Pédibus »
- Résultat des inscriptions des enfants
- Identification des référents
- Signature des chartes

Mai, juin

La mairie peut organiser, en partenariat avec la Police municipale, une  formation pour les parents accompagnateurs du pédibus. La mairie de Saint-Pierre-lès-Elbeuf a fait ce choix.



Le pédibus de St Pierre-lès-Elbeuf a démarré le mercredi 14 mai 2014 sous le soleil !
 

 9/ Réunion d’évaluation : parents, municipalité, école.

Juin

 10/Possibilité d’organiser un « chalenge inter-classes », faire une animation pendant la kermesse de l'école ou autre événement pour poursuivre la sensibilisation et préparer l’année suivante : on fête les "PETITS PAS…".

Juin


L'AREHN et CARDERE ont conçu "Je(u) me meus", un outil familial de sensibilisation à l'écomobilité qui peut être utilisé dans le cadre d'une kermesse d'école.



Liens utiles
Télécharger la démarche globale

A petits pas..., à l'école on y va ! vous intéresse ? Contactez Sylvie Fusil/CARDERE : sylvie.fusilatcardere.org


jeudi 20 mars 2014

Outils à créer pour aider les jeunes à adopter une mobilité durable

Lors de l’atelier du Club écomobilité du 17 octobre 2013, nous avions organisé un remue-méninges sur les outils à créer pour aider les jeunes à adopter une mobilité durable. Les propositions de la vingtaine de participants présents ont été nombreuses et on peut les répartir en trois catégories :

 Actions de l’Etat
 

Réglementation nationale
•    Création d’un permis écomobile qui remplacerait le permis voiture/Moto/Poids lourds. Une proposition d’action pour l’Etat qui ferait évoluer la réglementation nationale.
 

Sensibilisation, information, éducation, formation
•    Education au vélo dans les collèges et lycées.
•    Apprentissage du vélo dans la circulation par les 6e, application du Code de la rue.
•    Introduction de la notion d’écomobilité au sein des programme scolaires, afin que les jeunes soient sensibilisés dès le plus jeune âge.
•    Education à la mobilité dès le plus jeune âge.
•    Actions de formation dans les écoles sur les déplacements à pied, à vélo : valorisation des déplacements actifs (organisation de moments d’échanges collectifs).

Actions régionales
 

Sensibilisation, information, éducation, formation
•    Veille sur des projets et initiatives existantes hors de notre territoire d’action.
•    Création d’un réseau d’ambassadeurs de l’écomobilité : jeunes, personnes au contact des jeunes et habitants plus globalement. Les former, leur donner des connaissances de base.
•    Centralisation et diffusion des informations sur les déplacements par les jeunes, notamment par des jeunes ambassadeurs.
•    Meilleure transmission de l’information sur les différents modes de transport. Par exemple, il s’agit de mieux faire connaître le dispositif Atoumod.
•    Recensement et informations sur les acteurs de mobilité.
 

Création de services
•    Création de services de location de vélo, vélos à assistance électrique au sein des antennes de missions locales (avec des tarifs sociaux). C'est une proposition d’action pour les missions locales qui pourraient solliciter les collectivités et l’Etat pour une contribution financière.
 

Actions territoriales

Sensibilisation, information, éducation, formation
•    Sensibilisation des entreprises pour qu’elles soient moins exigeantes lors des recrutements sur la possession du permis de conduire. Cette sensibilisation peut se faire dans le cadre des politiques de déploiement des plans de déplacements entreprise.
•    Organisation d’une journée de découverte de la ville à pied par les associations (randonneurs par exemple).
•    Organisation de balades urbaines de sensibilisation à l’écomobilité.
•    Actions de sensibilisation dans les établissements scolaires du territoire.


•    Formation des encadrants (tous types d’acteurs : enseignants, travailleurs sociaux…).
•    Mobilisation de jeunes ambassadeurs : les former pour qu’ils puissent porter des messages, donner des informations aux autres.
•    Organisation de rallyes vélos électriques pour donner goût à la pratique.
•    Organisation de concours inter-classes à la semaine ou au mois : bilan carbone énergie, challenge écomobilité...
•    Développement d’une plateforme participative de « motilité » : parcours vélo, intermodalité partagée, autopartage, covoiturage… Porteur de l’action : Associations ? Financements : collectivités, Etat…
•    Mise en situation des jeunes sur tous les modes, organisation d’expériences concrètes d’écomobilité en veillant à leur réussite : « Aujourd’hui je change de mode ».
•    Education à la mobilité dès le plus jeune âge.
•    Pendant les vacances scolaires, organisation d’activités ludiques autour de la mobilité au même titre que des activités sport et loisirs. Porteurs de l’action : MJC, centres de loisirs...
•    Organisation de rallyes mobilité : chasse aux informations sur le territoire en se déplaçant en transports en commun, à pied, en vélo, ... (écoles, collèges, centres de loisirs).
•    Développement d’ateliers mobilité.
•    Meilleure communication au sein des établissements scolaires, notamment sur ce que proposent les collectivités.
•    Développement de l’information auprès des maisons des jeunes et des associations de quartier.
•    Organisation de manifestations autour des déplacements tout au long de l’année en impliquant les jeunes (rallye vélo, café-débat).
•    Sensibilisation sur les temps de trajet à vélo, à pied, transports en commun dans le cadre des déplacements courants.
•    Information et communication de proximité en allant vers le public.

Développement d’aménagements modes actifs, voiries partagées, développement des transports en commun

 •    Sécurisation du trajet domicile-établissement scolaire en créant des axes structurants pour la marche, le vélo, sur l’ensemble de la commune.
•    Renforcement des infrastructures pour permettre aux jeunes de se déplacer à pied ou à vélo (problèmes de sécurité).
•    Amélioration de l’attractivité des transports en commun : meilleur desserte des endroits excentrés, implication des jeunes dans cette amélioration.
•    Création d’un urbanisme durable. Il s'agit de rendre plus difficile les trajets en voiture que les déplacements actifs. Il s’agit de mener des actions en direction des parents.
•    Création de liaisons sécurisées : chemins, pistes cyclables, parkings covoiturage…

•    Transport des vélos classiques dans les bus.

Soutien financier
•    Création de dispositifs de soutiens financiers pour l’accès à la mobilité.
•    Aides financières supérieures des collectivités si les jeunes sont écomobiles (Exemple de Malaunay). Accompagnement des jeunes citoyens vers l’écomobilité.
•    Soutien des collectivités sur des projets d’initiatives locales.

Organisation des collectivités territoriales et locales
•    Simplification des démarches.
•    Transversalité des services.


Les idées sont là, il nous reste à les concrétiser. Nous y arriverons ENSEMBLE !

mardi 26 novembre 2013

Quel AIR respirons-nous en Haute-Normandie ?


Toutes les communes haut-normandes, rurales et urbaines, sont concernées par la qualité de l’air - intérieure et extérieure -, qui est aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique


Les  9e Journées des pratiques du développement durable organisées chaque année par l'AREHN  auront pour thème, en 2013, la qualité de l'air, et se feront en partenariat avec Air Normand.



Même si des progrès ont été remarqués au cours des dix dernières années, les niveaux de certains polluants dans l’air restent préoccupants et les défis à relever importants. Ces journées aborderont la qualité de l’air selon une approche “exposition” et auront pour objectifs de faire un état des connaissances scientifiques sur la question, vulgariser celles-ci et faire connaître les bonnes pratiques. Ainsi, ces journées riches en témoignages apporteront aux collectivités territoriales des clés pour agir et contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air à l’intérieur comme à l’extérieur.
 


Nous accueillerons le Professeur Czernichow,enseignant-chercheur en épidémiologie et santé publique, une personnalité de l’Agglomération de Grenoble, pionnière en France sur les questions de qualité de l’air, Dominique Lepicard, responsable de l’unité Climat Air Bruit à la Dreal Haute-Normandie qui nous présentera notamment le Plan de Protection de l’Atmosphère régional. Nous aborderons les aspects règlementaires (air extérieur et intérieur), notamment la nouvelle règlementation concernant les établissements recevant du public. De bonnes pratiques seront également présentées. Michel Lerond, écologue essayiste sera notre grand témoin.


 


Informations pratiques 


Colloque gratuit sur inscription auprès de l’AREHN. Possibilité de déjeuner sur place sur inscription (15 €). Espace forum (stands, expositions et animations) pendant la matinée et le déjeuner. Edition d’un journal Globules de restitution des travaux.



Organisateurs et financeurs 


AREHN en partenariat avec Air Normand, la Région Haute-Normandie, les Départements de l’Eure et de Seine-Maritime, la CREA, le CNFPT et le Crédit agricole Normandie-Seine.


 


 

Liens utiles :






lundi 18 novembre 2013

Moteurs de véhicules et qualité de l'air : quelles avancées ?

Crédit-photo : Zigazou76/Flicker
Le CERTAM nous ouvre ses portes le 27 novembre 2013 lors de l'Educ'tour organisé par l'AREHN, en partenariat avec Air Normand et la CREA, dans le cadre des 9e Journées des pratiques du développement durable sur le thème Quel AIR respirons-nous ?

Situé à Saint-Etienne-du-Rouvray, le CERTAM est un Centre Régional d'Innovation et de Transfert Technologique (CRITT) dédié à l’amélioration des moteurs à combustion interne en vue de la diminution des gaz à effet de serre, des émissions polluantes et à l'amélioration des connaissances sur l’exposition des populations. Ses ingénieurs nous feront part des avancées de la recherche dans ce domaine.

D'autres visites au programme :
* Maison des Forêts de la CREA, bâtiment HQE qui a fait l'objet d'un audit qualité de l'air intérieur.
* Chaufferie bois du Château Blanc qui allie performance énergétique, énergie renouvelable et qualité de l’air.
* Station de mesures d'Air Normand de Petit-Quevilly.

Liens utiles :
Certam
Programme des 9e Journées des pratiques du développement durable : Quel AIR respirons-nous ?

jeudi 14 novembre 2013

mardi 8 octobre 2013

La mobilité des jeunes à l'affiche du prochain atelier du Club écomobilité

Crédit-photo : Adrian Midgley/Flicker
Le prochain atelier du Club écomobilité se déroulera le jeudi 17 octobre 2013 à Malaunay, en Seine-Maritime. Cet atelier est organisé en partenariat avec la commune de Malaunay, que nous remercions chaleureusement.



Le fil conducteur de notre journée sera : la mobilité des jeunes (jeunes en insertion ou scolaires).
Comment se déplacent les jeunes ?
Quels leviers sont à notre disposition pour favoriser les déplacements écomobiles chez les jeunes ?
Comment améliorer l’image du vélo auprès des jeunes ?

Nous essaierons d'apporter des réponses à ces questions grâce aux témoignages des membres du Club écomobilité scolaire.

Au programme de cette journée :

  • La mobilité des jeunes en difficulté sur le territoire de la CREA,
  • Piste de réflexion pour changer les comportements
  • Outils à créer pour aider les jeunes à adopter une mobilité durable, Brain storming
  • Visite d’une piste cyclable et présentation de l’axe mobilité de sa démarche Cit’ergie®, Ville de Malaunay
  • Le vélo et les jeunes
  • Rallye vélo à l’échelle d’une circonscription
  • Vélo-écoles, vecteur de l’apprentissage de la mobilité à vélo

Télécharger le programme complet

Inscription en ligne

samedi 28 septembre 2013

Intégration de l'écomobilité dans une démarche plus globale de prévention pour la santé

Crédit-photo : Alain Rouiller/Flickr
De nombreuses démarches de prévention pour la santé existent et sont une opportunité pour le développement de projets pluridisciplinaires pour lesquels collectivités, acteurs de l'environnement et de la santé travaillent ensemble.

Il est aujourd’hui scientifiquement démontré que la pratique quotidienne d'une activité physique a un impact important sur la santé humaine, l’environnement et le budget des ménages. Faire au moins 30 minutes d’activité physique par jour (60 minutes pour les enfants) permet de prévenir de nombreuses pathologies chroniques tout en améliorant la qualité de vie et la condition physique. Par ailleurs, la réduction de l’usage de la voiture au profit du vélo ou de la marche contribue à réduire la pollution de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores, à moindres coûts.

La prise de conscience de la nécessité de favoriser les modes de déplacement «actifs» tels que le vélo et la marche témoigne d’une réelle évolution sociologique. C'est le bon moment pour les collectivités, les acteurs de la santé et de l'environnement de travailler main dans la main pour la réussite des projets de territoire. Leurs objectifs sont communs : améliorer les connaissances sur les possibilités d’agir pour promouvoir les mobilités actives dans les villes, créer des aménagements pouvant favoriser l’activité physique et les mobilités actives au quotidien, mettre en valeur une approche plurisdiciplinaire dans toutes les politiques locales, en prenant en compte la réduction des inégalités de santé.

Différents programmes existants peuvent contribuer à l'atteinte de ces objectifs.

Programme Vivons en forme



Lancé en 2004 sous la conduite de l’association Fleurbaix – Laventie « Ville Sante » (FLVS) auprès de 10 villes pilotes, l’objectif du programme "Vivons en forme " (VIF) est d’aider les familles à modifier durablement leur mode de vie et leur comportement par la promotion d’une alimentation variée, équilibrée et plaisante et d’une activité physique régulière, et la création d'un environnement local favorable à l’intégration de ces bonnes pratique. Il s’agit de mettre en place des actions de prévention durables, fédératrices et mobilisant l’ensemble des acteurs au plus près de la population.

Le concept de "VIF" est de s’appuyer sur l’ensemble des intervenants locaux de la vie quotidienne de la famille pour favoriser la diffusion de messages positifs de santé. 250 villes françaises sont aujourd'hui engagées dans le programme. En Haute-Normandie, seule la commune d'Evreux est inscrite dans le dispositif.

Une évaluation récente a montré que le programme contribue clairement au développement d'un environnement local favorable à de meilleures pratiques en matière d'alimentation et santé physique. Il joue un rôle essentiel de catalyseur sur la structuration de l'action publique locale puisqu'il offre, dès le début, un cadre de pilotage clé en main, et une méthodologie conçue pour permettre une collaboration fructueuse entre les acteurs locaux et les services municipaux initiateurs qui, bien souvent, travaillent ensemble pour la première fois.

Le marketing social est la méthode utilisée pour "VIF". Il se définit comme “l’application de techniques de marketing élaborées dans le secteur commercial pour résoudre des problèmes sociaux, via la modification des comportements”. Il se résume en trois étapes :

  •  Etudier les freins et les leviers d’adhésion aux comportements vers lesquels on souhaite faire tendre un groupe d’individu identifié (habitudes, consommation et éléments qui constituent leur norme sociale dans un domaine donné).
  • Définir des leviers d’intervention, des messages pertinents et mobilisateurs pour le public visé. 
  • Identifier des canaux de diffusion de ces messages ainsi que les supports de communications adaptés qui faciliteront le changement de comportement ciblé.
Pour « Vivons en Forme » la méthode consiste à étudier les comportements sur le terrain en se rapprochant notamment de professionnels de l’éducation, de la psychologie et de la santé qui étudient ou côtoient les populations cibles. Ensuite il s’agit de définir les canaux et techniques de communication (formation et accompagnement à la mise en place d’actions, développement de kits-outils, relations presse, interventions en congrès et conférences...) et de susciter une mobilisation durable des parties prenantes (création de partenariats, animation de réseaux…). Avoir un impact sur ce qui fait le quotidien des populations cibles est essentiel, les impliquer directement pour les rendre acteurs du changement est un gage de succès à long terme.

Vincent Ledoux, maire de Roncq, vice-président de Lille métropole témoigne : « Quand nous avons été approchés pour adhérer au réseau VIF, nous avons voulu avoir des garanties quant à la pertinence du programme, surtout à un moment où l’argent public se fait rare. Mais nous nous sommes aperçus que ce n’était pas si coûteux ». En se penchant sur les systèmes établis, la commune a ainsi réalisé 15 000 euros d’économie annuelle dans les transports scolaires en supprimant les trajets écoles-piscines qui pouvaient s’effectuer à pied.« Non seulement nous réalisons des économies, mais cela profite aux enfants qui ne restent pas statiques », selon le maire.

Liens utiles :
Programme "Vivons en forme"

Réseau français des Villes-Santé de l'OMS

 

A la fin des années 80, après avoir lancé le Programme Villes-Santé avec une dizaine de villes, l’’Organisation mondiale de la santé Europe a souhaité que, parallèlement, se développent des réseaux nationaux de Villes-Santé.


Il est actuellement composé de 80 villes et 4 communautés d'agglomération, en France. En Haute-Normandie, les Villes de Rouen et de Saint-Etienne-du-Rouvray sont villes-santé, respectivement depuis 2004 et 2013. 

On définit une Ville-Santé comme une ville qui améliore constamment la qualité de son environnement, favorise le développement d’une communauté solidaire qui participe à la vie de la cité, agit en faveur de la santé de tous et réduit les inégalités, développe une économie diversifiée et innovante, donne à chacun les moyens d'avoir accès à la culture et de réaliser son potentiel de créativité.

Liens utiles :
Réseau des villes-santé
Guide "Mobilités actives au quotidien, le rôle des collectivités"

Développer un projet ICAPS : Promouvoir l’activité physique des jeunes


La diminution de l’activité physique et la généralisation d’un comportement sédentaire chez les jeunes, leurs conséquences en termes de santé, leurs impacts sociaux et économiques sont à ce jour bien établis. L’étude ICAPS, «intervention auprès des collégiens centrée sur l’activité physique et la sédentarité» a démontré scientifiquement au terme des quatre années d’expérimentation que la promotion de l’activité physique régulière permet de prévenir la sédentarité et l’obésité chez les jeunes.

L’ancrage dans le milieu scolaire qui facilite l’accès à tous les jeunes a été une clé de réussite du projet. La mobilisation d’un large partenariat (établissements scolaires, collectivités, éducateurs, familles...) en a été une autre permettant de favoriser le transport actif au quotidien.


Suite à cette expérimentation, un guide a été édité pour aider les porteurs de projet. On y trouve une aide pratique : illustrations de projets, fiches techniques d’aide à la mise en oeuvre d’actions opérationnelles (pédibus, journée tous à vélo, journée multisport...), boîte à outils.

Liens utiles :
Guide d’aide à l’action pour promouvoir l'activité physique des jeunes

mardi 6 août 2013

Idées et astuces pour relancer un pédibus



Une vingtaine de membres du Club ont échangé sur leurs pratiques.
Lors de l’atelier du Club écomobilité scolaire du 24 mai 2013, un brain storming collectif a permis d’apporter des idées pour relancer le pédibus de la Bonneville-sur-Iton, en pause actuellement. Et voici quelques idées et astuces :

Création de lien social par la mobilisation des acteurs du territoire

  • Dans le cadre de l’organisation d’un « ludisport » pour mobiliser les associations sportives, les inciter à faire connaître le pédibus (licenciés, leurs parents…), à en faire la promotion, et à soutenir le projet (recherche d’accompagnateurs par exemple).
  • Faire porter le pédibus par un réseau existant, ce qui permet de démultiplier les actions et de mobiliser tous les acteurs de ce réseau autour du pédibus.
  • Mobilisation des acteurs du territoire autour du pédibus (centre social, centre de loisirs, associations de randonneurs, sportives, club du 3e âge, associations de retraités, associations de découverte de l’âne, du poney, associations de quartier, communauté éducative…). Objectif: créer des liens notamment intergénérationnels et interculturels.
  • Mobilisation des jeunes du Conseil municipal des jeunes, s’il existe.
  • Pour les projets descendants (portés par la mairie), il est important de mobiliser toutes les ressources de la commune, pour les projets ascendants (portés par des parents), il est nécessaire que les parents rencontrent les élus pour les convaincre de soutenir le projet. Dans les deux cas, un partenariat étroit entre parents, collectivités, mais aussi enseignants sera la clé de la réussite du pédibus !

Communication 
  •  Réalisation d’une affiche de sensibilisation diffusée dans la commune (mairie, école, centre de loisirs, commerçants…). L’école de la Bonneville étant labellisée « Ecole du développement durable », les éco-délégués, en lien avec leurs enseignants, vont être mobilisés pour réaliser un argumentaire pour l'affiche.
  • Stand pédibus lors de la kermesse de l’école : sensibilisation des parents et enfants avec l’outil « Jeu me meus », conçu par l’Arehn et Cardere ou d’autres jeux.

"Jeu me meus", un outil de sensibilisation , conçu par Cardere et l'Arehn.
  •  Stand pédibus lors du forum des associations organisé par les communes chaque année : sensibilisation des parents et enfants avec l’outil « Jeu me meus », inscriptions des enfants et des parents accompagnateurs, remise du gilet...
  • Article sur le site Internet de la commune.
  • Rédaction d’un article sur le pédibus dans le bulletin municipal.

  • Réactualisation de la plaquette du pédibus.
  • Organisation d’une rencontre avec les nouveaux habitants pour leur présenter la commune, mais aussi le pédibus.
  • Organisation d’une manifestation festive : challenge écomobilité, activités pédagogiques, présentation aux parents des travaux des enfants réalisés en classe ou au centre de loisirs autour du pédibus (chansons, dessins, reportage photo lors d’un rallye piéton)…

Formation des parents

  • Donner du sens au pédibus, c’est expliquer pourquoi on fait cela aux parents, il est important de les sensibiliser, les former.
  • Formation des parents et des enfants sur les règles de conduite d’un groupe, en partenariat avec la police municipale ou la gendarmerie, cela peut rassurer les parents qui confient leurs enfants au pédibus. Par exemple, la Ville de Rouen remet aux parents une plaquette sur les règles de sécurité.
  • Organisation d’une visite d’un pédibus dans une autre commune proche pour permettre aux parents d’échanger sur la démarche.


Sensibilisation des enfants en classe

  • De nombreux outils éducatifs existent et les enseignants peuvent inscrire l’écomobilité dans leur projet d’école ou de classe. Les disciplines dans lesquelles il est possible d’aborder l’écomobilité sont : maîtrise du langage, mathématiques, éducation physique et sportive, géographie, histoire, art, citoyenneté…
  • Sensibilisation pédagogique des élèves sur le temps scolaire avec l’outil « Patacaisse » de Cardere.
  • Organisation d’un challenge prévention routière (Exemple de la Ville de Rouen).
  • Expérimentation de l’outil pédagogique : « A petits pas » tout au long de l’année scolaire, conçu par Cardere, avec le soutien de l’Ademe et l’Arehn.


Intégration du pédibus dans un projet global de la commune
 

  • Intégration du pédibus dans la réforme des rythmes scolaires (sensibilisation à la marche dans le cadre des activités périscolaires…).
  • Donner du sens au pédibus au-delà de celui-ci : l’intégrer dans un projet transversal de la commune : agenda 21, plan climat-énergie territorial, programme d’animations, label Cit’ergie®, projet autour de la santé, projet éducatif, plan local d’urbanisme et son projet d’aménagement et de développement durable…
  • Travailler en transversalité avec tous les services de la commune.

Organisation du pédibus

L'introduction de l'animal dans le pédibus crée du lien.
  •  Introduction de l’animal dans le pédibus : il favorise la création de lien social, il est fédérateur et permet de pérenniser le pédibus. Il peut également remplacer les bus municipaux quand les distances sont courtes .Quand l'enfant tient l’âne, on le responsabilise, on le met en confiance. De plus, l’âne participe à l’animation de la commune. C’est l’exemple de la commune de Louviers : animations au centre de loisirs, Louviers Plage… Les ânes portent également les livres pour des lectures de contes dans les quartiers, c’est le « bibliâne ».
  • Réactualisation du diagnostic pour connaître les nouveaux besoins des parents (questionnaire aux parents par le biais de l’école).
  • Encourager les parents accompagnateurs à devenir parent référent (un par ligne) : ils pourront faire la promotion du pédibus, mobiliser de nouveaux parents et les former.
  • Mobilisation des enfants et parents des deux écoles : maternelle et élémentaire. Les fratries peuvent ainsi emprunter le pédibus ensemble et les parents prennent les bonnes habitudes plus tôt. Il est très probable qu’un parent accompagnateur, qui s’engage dès la maternelle, restera au moins 8 ans dans le dispositif, voire plus s’il a plusieurs enfants !
 Liens utiles :
Présentations des intervenants lors de l'atelier du Club du 24 mai 2013
L’âne et le pédibus : attrait de l’animal dans les démarches d’écomobilité scolaire
 




lundi 22 juillet 2013

Transition énergétique et mobilité

Dans la feuille de route pour la transition énergétique, les attentes envers l’efficacité et la sobriété énergétiques sont extrêmement fortes. C’est ainsi que dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, l’un des groupes de travail a eu pour mission de s’y intéresser et de proposer des mesures prioritaires dans chacun des grands secteurs : bâtiment, électricité spécifique, mobilité, industrie, agriculture. Leurs travaux ont ensuite alimenté les recommandations finales du débat sur la transition énergétique.

Avant de faire des préconisations, le groupe de travail a souhaité se rapprocher des experts qui ont analysé les trajectoires de demande en énergie et la répartition sectorielle de l’effort en fonction de scénarios compatibles avec le cadre du débat (en pratique, ceux respectant une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre en 2050) et fournissant une information détaillée de l’évolution de la demande dans tous les secteurs. Ces scénarios sont ceux de NégaWatt de 2011, de l'Ademe de 2011 et de la Direction générale de l'Energie et du Climat (DGEC) facteur 4 de 2010. Afin de disposer d’une base de comparaison, le scénario de la DGEC AME pour applications des mesures existantes, portant également sur les 3 années 2010-2020-2030, a été retenu comme scénario de référence. Leur caractéristique majeure est de supposer une division par 2 (en ordre de grandeur) de la demande d’énergie finale en 2050 exprimée en TWh.
 
 
Concernant le secteur des transports, en 2020, les 3 scénarios DGEC-F4, Ademe 2030 et NégaWatt sont tous très proches, la demande d’énergie finale devrait tendre vers 460 TWh. En 2030, les écarts s’intensifient nettement : les consommations dans les scénarios DGEC-F4 et Ademe2030 restent assez proches, le scénario NégaWatt, étant quant à lui à un niveau nettement plus bas. En 2050, les 2 scénarios Ademe2050 et NégaWatt aboutissent à une valeur très proche à 4 % près, avec un facteur de réduction de 2,94 et 2,93 par rapport à leur point de départ respectif 2010. Pour atteindre cet objectif, les membres du conseil national du débat sur la transition énergétique ont recommandé la mise en place d’un certain nombre de mesures dans le domaine de la mobilité des personnes pour répondre aux principaux enjeux mis en évidence : réduction des distances, transfert modal, efficacité énergétique des déplacements, maintien et création d’infrastructures.
 

Des mesures préconisées pour la réduction des distances
 
Une proposition identifiée prioritaire est la possibilité d’agir sur la diminution des distances quotidiennes à parcourir grâce aux politiques d’urbanisme. Une des mesures préconisées est de permettre aux collectivités de moduler localement les aides au logement. Pour cela, il s’agirait, dans les SCoT ou les PLU, de définir des secteurs pour lesquels les aides (exemple du prêt à taux zéro PTZ+) seraient accordées ou plus importantes que dans d’autres zones, en fonction de critères de desserte par les transports en commun, de proximité aux services et/ou de mixité sociale.

Les politiques d’aménagement du territoire doivent contribuer à la densification des villes et des zones voisines des axes de transports, mais aussi au maintien de population grâce au développement d’activités, d’infrastructures très haut débit et de services dans les zones peu denses.


Des mesures préconisées pour le transfert modal

  
-    Sensibiliser, inciter, accompagner pour faire évoluer les usagers vers d’autres pratiques de mobilité ou de consommation tels que l’usage de véhicules partagés, location plutôt qu’achat de véhicules, locaux mutualisés…
-    Mise à la disposition du public d’un réseau de transports en commun de qualité, exploité dans une logique de service public, selon une tarification adaptée notamment pour les ménages les plus modestes.
-    Développement de l’intermodalité(1)  et de la multimodalité (2), grâce à la diffusion d’une information intermodale de qualité et d’une carte de navigation unique pour les différents modes de déplacements, pour que chacun puisse définir sa « stratégie personnelle de mobilité ».
-    Généraliser les plans de déplacements entreprise et les rendre obligatoires pour l’ensemble des entreprises ou des zones industrielles au de-là d’un certain seuil.
-    Définir des quotas de voies cyclables en ville.
-    Faire évoluer l’organisation du travail : développer le télétravail, les visioconférences…
-    Lancer un programme national « 2 personnes par voiture » en encourageant le développement des services de voitures partagées. 


Des mesures préconisées pour augmenter l’efficacité énergétique des déplacements

 
 -    Limiter, après étude d’impact, les vitesses sur les autoroutes (130 à 120 ou 110 km/h), les routes (de 90 à 80 km/h) et en ville (de 50 à 30km/h) sur 80 % de la superficie des zones urbaines, et 50 km/h sur leur partie la moins centrale.
-    Fixer un objectif de 60g CO2/km en 2025 en matière de réglementation des véhicules particuliers.
-    Favoriser le déploiement des véhicules électriques, avec un objectif d’atteindre 10 % de déplacements dans ces véhicules à l’horizon 2030, et des véhicules au gaz (en augmentant la part de gaz d’origine renouvelable).

Des mesures préconisées dans le domaine des infrastructures

 
-    Optimiser l’utilisation des infrastructures de transport existantes, les rénover, les moderniser et les entretenir.
-    Orienter les investissements au profit d’infrastructures qui contribuent à la transition énergétique.
-    Prendre en compte les coûts externes (pollution, bruit, consommation d’espace urbain) des différents modes de transport notamment au moment de l’achat ou de la décision de création d’une nouvelle infrastructure.



(1) L'ntermodalité consiste à combiner plusieurs modes de transports sur un même trajet.
(2) La multimodalité désigne l'existence de plusieurs modes de transport différents entre deux lieux.


Liens utiles :
Site de la transition énergétique
Article sur www.arehn.info : Synthèse des travaux du débat national