jeudi 20 mars 2014

Outils à créer pour aider les jeunes à adopter une mobilité durable

Lors de l’atelier du Club écomobilité du 17 octobre 2013, nous avions organisé un remue-méninges sur les outils à créer pour aider les jeunes à adopter une mobilité durable. Les propositions de la vingtaine de participants présents ont été nombreuses et on peut les répartir en trois catégories :

 Actions de l’Etat
 

Réglementation nationale
•    Création d’un permis écomobile qui remplacerait le permis voiture/Moto/Poids lourds. Une proposition d’action pour l’Etat qui ferait évoluer la réglementation nationale.
 

Sensibilisation, information, éducation, formation
•    Education au vélo dans les collèges et lycées.
•    Apprentissage du vélo dans la circulation par les 6e, application du Code de la rue.
•    Introduction de la notion d’écomobilité au sein des programme scolaires, afin que les jeunes soient sensibilisés dès le plus jeune âge.
•    Education à la mobilité dès le plus jeune âge.
•    Actions de formation dans les écoles sur les déplacements à pied, à vélo : valorisation des déplacements actifs (organisation de moments d’échanges collectifs).

Actions régionales
 

Sensibilisation, information, éducation, formation
•    Veille sur des projets et initiatives existantes hors de notre territoire d’action.
•    Création d’un réseau d’ambassadeurs de l’écomobilité : jeunes, personnes au contact des jeunes et habitants plus globalement. Les former, leur donner des connaissances de base.
•    Centralisation et diffusion des informations sur les déplacements par les jeunes, notamment par des jeunes ambassadeurs.
•    Meilleure transmission de l’information sur les différents modes de transport. Par exemple, il s’agit de mieux faire connaître le dispositif Atoumod.
•    Recensement et informations sur les acteurs de mobilité.
 

Création de services
•    Création de services de location de vélo, vélos à assistance électrique au sein des antennes de missions locales (avec des tarifs sociaux). C'est une proposition d’action pour les missions locales qui pourraient solliciter les collectivités et l’Etat pour une contribution financière.
 

Actions territoriales

Sensibilisation, information, éducation, formation
•    Sensibilisation des entreprises pour qu’elles soient moins exigeantes lors des recrutements sur la possession du permis de conduire. Cette sensibilisation peut se faire dans le cadre des politiques de déploiement des plans de déplacements entreprise.
•    Organisation d’une journée de découverte de la ville à pied par les associations (randonneurs par exemple).
•    Organisation de balades urbaines de sensibilisation à l’écomobilité.
•    Actions de sensibilisation dans les établissements scolaires du territoire.


•    Formation des encadrants (tous types d’acteurs : enseignants, travailleurs sociaux…).
•    Mobilisation de jeunes ambassadeurs : les former pour qu’ils puissent porter des messages, donner des informations aux autres.
•    Organisation de rallyes vélos électriques pour donner goût à la pratique.
•    Organisation de concours inter-classes à la semaine ou au mois : bilan carbone énergie, challenge écomobilité...
•    Développement d’une plateforme participative de « motilité » : parcours vélo, intermodalité partagée, autopartage, covoiturage… Porteur de l’action : Associations ? Financements : collectivités, Etat…
•    Mise en situation des jeunes sur tous les modes, organisation d’expériences concrètes d’écomobilité en veillant à leur réussite : « Aujourd’hui je change de mode ».
•    Education à la mobilité dès le plus jeune âge.
•    Pendant les vacances scolaires, organisation d’activités ludiques autour de la mobilité au même titre que des activités sport et loisirs. Porteurs de l’action : MJC, centres de loisirs...
•    Organisation de rallyes mobilité : chasse aux informations sur le territoire en se déplaçant en transports en commun, à pied, en vélo, ... (écoles, collèges, centres de loisirs).
•    Développement d’ateliers mobilité.
•    Meilleure communication au sein des établissements scolaires, notamment sur ce que proposent les collectivités.
•    Développement de l’information auprès des maisons des jeunes et des associations de quartier.
•    Organisation de manifestations autour des déplacements tout au long de l’année en impliquant les jeunes (rallye vélo, café-débat).
•    Sensibilisation sur les temps de trajet à vélo, à pied, transports en commun dans le cadre des déplacements courants.
•    Information et communication de proximité en allant vers le public.

Développement d’aménagements modes actifs, voiries partagées, développement des transports en commun

 •    Sécurisation du trajet domicile-établissement scolaire en créant des axes structurants pour la marche, le vélo, sur l’ensemble de la commune.
•    Renforcement des infrastructures pour permettre aux jeunes de se déplacer à pied ou à vélo (problèmes de sécurité).
•    Amélioration de l’attractivité des transports en commun : meilleur desserte des endroits excentrés, implication des jeunes dans cette amélioration.
•    Création d’un urbanisme durable. Il s'agit de rendre plus difficile les trajets en voiture que les déplacements actifs. Il s’agit de mener des actions en direction des parents.
•    Création de liaisons sécurisées : chemins, pistes cyclables, parkings covoiturage…

•    Transport des vélos classiques dans les bus.

Soutien financier
•    Création de dispositifs de soutiens financiers pour l’accès à la mobilité.
•    Aides financières supérieures des collectivités si les jeunes sont écomobiles (Exemple de Malaunay). Accompagnement des jeunes citoyens vers l’écomobilité.
•    Soutien des collectivités sur des projets d’initiatives locales.

Organisation des collectivités territoriales et locales
•    Simplification des démarches.
•    Transversalité des services.


Les idées sont là, il nous reste à les concrétiser. Nous y arriverons ENSEMBLE !

mardi 26 novembre 2013

Quel AIR respirons-nous en Haute-Normandie ?


Toutes les communes haut-normandes, rurales et urbaines, sont concernées par la qualité de l’air - intérieure et extérieure -, qui est aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique


Les  9e Journées des pratiques du développement durable organisées chaque année par l'AREHN  auront pour thème, en 2013, la qualité de l'air, et se feront en partenariat avec Air Normand.



Même si des progrès ont été remarqués au cours des dix dernières années, les niveaux de certains polluants dans l’air restent préoccupants et les défis à relever importants. Ces journées aborderont la qualité de l’air selon une approche “exposition” et auront pour objectifs de faire un état des connaissances scientifiques sur la question, vulgariser celles-ci et faire connaître les bonnes pratiques. Ainsi, ces journées riches en témoignages apporteront aux collectivités territoriales des clés pour agir et contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air à l’intérieur comme à l’extérieur.
 


Nous accueillerons le Professeur Czernichow,enseignant-chercheur en épidémiologie et santé publique, une personnalité de l’Agglomération de Grenoble, pionnière en France sur les questions de qualité de l’air, Dominique Lepicard, responsable de l’unité Climat Air Bruit à la Dreal Haute-Normandie qui nous présentera notamment le Plan de Protection de l’Atmosphère régional. Nous aborderons les aspects règlementaires (air extérieur et intérieur), notamment la nouvelle règlementation concernant les établissements recevant du public. De bonnes pratiques seront également présentées. Michel Lerond, écologue essayiste sera notre grand témoin.


 


Informations pratiques 


Colloque gratuit sur inscription auprès de l’AREHN. Possibilité de déjeuner sur place sur inscription (15 €). Espace forum (stands, expositions et animations) pendant la matinée et le déjeuner. Edition d’un journal Globules de restitution des travaux.



Organisateurs et financeurs 


AREHN en partenariat avec Air Normand, la Région Haute-Normandie, les Départements de l’Eure et de Seine-Maritime, la CREA, le CNFPT et le Crédit agricole Normandie-Seine.


 


 

Liens utiles :






lundi 18 novembre 2013

Moteurs de véhicules et qualité de l'air : quelles avancées ?

Crédit-photo : Zigazou76/Flicker
Le CERTAM nous ouvre ses portes le 27 novembre 2013 lors de l'Educ'tour organisé par l'AREHN, en partenariat avec Air Normand et la CREA, dans le cadre des 9e Journées des pratiques du développement durable sur le thème Quel AIR respirons-nous ?

Situé à Saint-Etienne-du-Rouvray, le CERTAM est un Centre Régional d'Innovation et de Transfert Technologique (CRITT) dédié à l’amélioration des moteurs à combustion interne en vue de la diminution des gaz à effet de serre, des émissions polluantes et à l'amélioration des connaissances sur l’exposition des populations. Ses ingénieurs nous feront part des avancées de la recherche dans ce domaine.

D'autres visites au programme :
* Maison des Forêts de la CREA, bâtiment HQE qui a fait l'objet d'un audit qualité de l'air intérieur.
* Chaufferie bois du Château Blanc qui allie performance énergétique, énergie renouvelable et qualité de l’air.
* Station de mesures d'Air Normand de Petit-Quevilly.

Liens utiles :
Certam
Programme des 9e Journées des pratiques du développement durable : Quel AIR respirons-nous ?

jeudi 14 novembre 2013

mardi 8 octobre 2013

La mobilité des jeunes à l'affiche du prochain atelier du Club écomobilité

Crédit-photo : Adrian Midgley/Flicker
Le prochain atelier du Club écomobilité se déroulera le jeudi 17 octobre 2013 à Malaunay, en Seine-Maritime. Cet atelier est organisé en partenariat avec la commune de Malaunay, que nous remercions chaleureusement.



Le fil conducteur de notre journée sera : la mobilité des jeunes (jeunes en insertion ou scolaires).
Comment se déplacent les jeunes ?
Quels leviers sont à notre disposition pour favoriser les déplacements écomobiles chez les jeunes ?
Comment améliorer l’image du vélo auprès des jeunes ?

Nous essaierons d'apporter des réponses à ces questions grâce aux témoignages des membres du Club écomobilité scolaire.

Au programme de cette journée :

  • La mobilité des jeunes en difficulté sur le territoire de la CREA,
  • Piste de réflexion pour changer les comportements
  • Outils à créer pour aider les jeunes à adopter une mobilité durable, Brain storming
  • Visite d’une piste cyclable et présentation de l’axe mobilité de sa démarche Cit’ergie®, Ville de Malaunay
  • Le vélo et les jeunes
  • Rallye vélo à l’échelle d’une circonscription
  • Vélo-écoles, vecteur de l’apprentissage de la mobilité à vélo

Télécharger le programme complet

Inscription en ligne

samedi 28 septembre 2013

Intégration de l'écomobilité dans une démarche plus globale de prévention pour la santé

Crédit-photo : Alain Rouiller/Flickr
De nombreuses démarches de prévention pour la santé existent et sont une opportunité pour le développement de projets pluridisciplinaires pour lesquels collectivités, acteurs de l'environnement et de la santé travaillent ensemble.

Il est aujourd’hui scientifiquement démontré que la pratique quotidienne d'une activité physique a un impact important sur la santé humaine, l’environnement et le budget des ménages. Faire au moins 30 minutes d’activité physique par jour (60 minutes pour les enfants) permet de prévenir de nombreuses pathologies chroniques tout en améliorant la qualité de vie et la condition physique. Par ailleurs, la réduction de l’usage de la voiture au profit du vélo ou de la marche contribue à réduire la pollution de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores, à moindres coûts.

La prise de conscience de la nécessité de favoriser les modes de déplacement «actifs» tels que le vélo et la marche témoigne d’une réelle évolution sociologique. C'est le bon moment pour les collectivités, les acteurs de la santé et de l'environnement de travailler main dans la main pour la réussite des projets de territoire. Leurs objectifs sont communs : améliorer les connaissances sur les possibilités d’agir pour promouvoir les mobilités actives dans les villes, créer des aménagements pouvant favoriser l’activité physique et les mobilités actives au quotidien, mettre en valeur une approche plurisdiciplinaire dans toutes les politiques locales, en prenant en compte la réduction des inégalités de santé.

Différents programmes existants peuvent contribuer à l'atteinte de ces objectifs.

Programme Vivons en forme



Lancé en 2004 sous la conduite de l’association Fleurbaix – Laventie « Ville Sante » (FLVS) auprès de 10 villes pilotes, l’objectif du programme "Vivons en forme " (VIF) est d’aider les familles à modifier durablement leur mode de vie et leur comportement par la promotion d’une alimentation variée, équilibrée et plaisante et d’une activité physique régulière, et la création d'un environnement local favorable à l’intégration de ces bonnes pratique. Il s’agit de mettre en place des actions de prévention durables, fédératrices et mobilisant l’ensemble des acteurs au plus près de la population.

Le concept de "VIF" est de s’appuyer sur l’ensemble des intervenants locaux de la vie quotidienne de la famille pour favoriser la diffusion de messages positifs de santé. 250 villes françaises sont aujourd'hui engagées dans le programme. En Haute-Normandie, seule la commune d'Evreux est inscrite dans le dispositif.

Une évaluation récente a montré que le programme contribue clairement au développement d'un environnement local favorable à de meilleures pratiques en matière d'alimentation et santé physique. Il joue un rôle essentiel de catalyseur sur la structuration de l'action publique locale puisqu'il offre, dès le début, un cadre de pilotage clé en main, et une méthodologie conçue pour permettre une collaboration fructueuse entre les acteurs locaux et les services municipaux initiateurs qui, bien souvent, travaillent ensemble pour la première fois.

Le marketing social est la méthode utilisée pour "VIF". Il se définit comme “l’application de techniques de marketing élaborées dans le secteur commercial pour résoudre des problèmes sociaux, via la modification des comportements”. Il se résume en trois étapes :

  •  Etudier les freins et les leviers d’adhésion aux comportements vers lesquels on souhaite faire tendre un groupe d’individu identifié (habitudes, consommation et éléments qui constituent leur norme sociale dans un domaine donné).
  • Définir des leviers d’intervention, des messages pertinents et mobilisateurs pour le public visé. 
  • Identifier des canaux de diffusion de ces messages ainsi que les supports de communications adaptés qui faciliteront le changement de comportement ciblé.
Pour « Vivons en Forme » la méthode consiste à étudier les comportements sur le terrain en se rapprochant notamment de professionnels de l’éducation, de la psychologie et de la santé qui étudient ou côtoient les populations cibles. Ensuite il s’agit de définir les canaux et techniques de communication (formation et accompagnement à la mise en place d’actions, développement de kits-outils, relations presse, interventions en congrès et conférences...) et de susciter une mobilisation durable des parties prenantes (création de partenariats, animation de réseaux…). Avoir un impact sur ce qui fait le quotidien des populations cibles est essentiel, les impliquer directement pour les rendre acteurs du changement est un gage de succès à long terme.

Vincent Ledoux, maire de Roncq, vice-président de Lille métropole témoigne : « Quand nous avons été approchés pour adhérer au réseau VIF, nous avons voulu avoir des garanties quant à la pertinence du programme, surtout à un moment où l’argent public se fait rare. Mais nous nous sommes aperçus que ce n’était pas si coûteux ». En se penchant sur les systèmes établis, la commune a ainsi réalisé 15 000 euros d’économie annuelle dans les transports scolaires en supprimant les trajets écoles-piscines qui pouvaient s’effectuer à pied.« Non seulement nous réalisons des économies, mais cela profite aux enfants qui ne restent pas statiques », selon le maire.

Liens utiles :
Programme "Vivons en forme"

Réseau français des Villes-Santé de l'OMS

 

A la fin des années 80, après avoir lancé le Programme Villes-Santé avec une dizaine de villes, l’’Organisation mondiale de la santé Europe a souhaité que, parallèlement, se développent des réseaux nationaux de Villes-Santé.


Il est actuellement composé de 80 villes et 4 communautés d'agglomération, en France. En Haute-Normandie, les Villes de Rouen et de Saint-Etienne-du-Rouvray sont villes-santé, respectivement depuis 2004 et 2013. 

On définit une Ville-Santé comme une ville qui améliore constamment la qualité de son environnement, favorise le développement d’une communauté solidaire qui participe à la vie de la cité, agit en faveur de la santé de tous et réduit les inégalités, développe une économie diversifiée et innovante, donne à chacun les moyens d'avoir accès à la culture et de réaliser son potentiel de créativité.

Liens utiles :
Réseau des villes-santé
Guide "Mobilités actives au quotidien, le rôle des collectivités"

Développer un projet ICAPS : Promouvoir l’activité physique des jeunes


La diminution de l’activité physique et la généralisation d’un comportement sédentaire chez les jeunes, leurs conséquences en termes de santé, leurs impacts sociaux et économiques sont à ce jour bien établis. L’étude ICAPS, «intervention auprès des collégiens centrée sur l’activité physique et la sédentarité» a démontré scientifiquement au terme des quatre années d’expérimentation que la promotion de l’activité physique régulière permet de prévenir la sédentarité et l’obésité chez les jeunes.

L’ancrage dans le milieu scolaire qui facilite l’accès à tous les jeunes a été une clé de réussite du projet. La mobilisation d’un large partenariat (établissements scolaires, collectivités, éducateurs, familles...) en a été une autre permettant de favoriser le transport actif au quotidien.


Suite à cette expérimentation, un guide a été édité pour aider les porteurs de projet. On y trouve une aide pratique : illustrations de projets, fiches techniques d’aide à la mise en oeuvre d’actions opérationnelles (pédibus, journée tous à vélo, journée multisport...), boîte à outils.

Liens utiles :
Guide d’aide à l’action pour promouvoir l'activité physique des jeunes

mardi 6 août 2013

Idées et astuces pour relancer un pédibus



Une vingtaine de membres du Club ont échangé sur leurs pratiques.
Lors de l’atelier du Club écomobilité scolaire du 24 mai 2013, un brain storming collectif a permis d’apporter des idées pour relancer le pédibus de la Bonneville-sur-Iton, en pause actuellement. Et voici quelques idées et astuces :

Création de lien social par la mobilisation des acteurs du territoire

  • Dans le cadre de l’organisation d’un « ludisport » pour mobiliser les associations sportives, les inciter à faire connaître le pédibus (licenciés, leurs parents…), à en faire la promotion, et à soutenir le projet (recherche d’accompagnateurs par exemple).
  • Faire porter le pédibus par un réseau existant, ce qui permet de démultiplier les actions et de mobiliser tous les acteurs de ce réseau autour du pédibus.
  • Mobilisation des acteurs du territoire autour du pédibus (centre social, centre de loisirs, associations de randonneurs, sportives, club du 3e âge, associations de retraités, associations de découverte de l’âne, du poney, associations de quartier, communauté éducative…). Objectif: créer des liens notamment intergénérationnels et interculturels.
  • Mobilisation des jeunes du Conseil municipal des jeunes, s’il existe.
  • Pour les projets descendants (portés par la mairie), il est important de mobiliser toutes les ressources de la commune, pour les projets ascendants (portés par des parents), il est nécessaire que les parents rencontrent les élus pour les convaincre de soutenir le projet. Dans les deux cas, un partenariat étroit entre parents, collectivités, mais aussi enseignants sera la clé de la réussite du pédibus !

Communication 
  •  Réalisation d’une affiche de sensibilisation diffusée dans la commune (mairie, école, centre de loisirs, commerçants…). L’école de la Bonneville étant labellisée « Ecole du développement durable », les éco-délégués, en lien avec leurs enseignants, vont être mobilisés pour réaliser un argumentaire pour l'affiche.
  • Stand pédibus lors de la kermesse de l’école : sensibilisation des parents et enfants avec l’outil « Jeu me meus », conçu par l’Arehn et Cardere ou d’autres jeux.

"Jeu me meus", un outil de sensibilisation , conçu par Cardere et l'Arehn.
  •  Stand pédibus lors du forum des associations organisé par les communes chaque année : sensibilisation des parents et enfants avec l’outil « Jeu me meus », inscriptions des enfants et des parents accompagnateurs, remise du gilet...
  • Article sur le site Internet de la commune.
  • Rédaction d’un article sur le pédibus dans le bulletin municipal.

  • Réactualisation de la plaquette du pédibus.
  • Organisation d’une rencontre avec les nouveaux habitants pour leur présenter la commune, mais aussi le pédibus.
  • Organisation d’une manifestation festive : challenge écomobilité, activités pédagogiques, présentation aux parents des travaux des enfants réalisés en classe ou au centre de loisirs autour du pédibus (chansons, dessins, reportage photo lors d’un rallye piéton)…

Formation des parents

  • Donner du sens au pédibus, c’est expliquer pourquoi on fait cela aux parents, il est important de les sensibiliser, les former.
  • Formation des parents et des enfants sur les règles de conduite d’un groupe, en partenariat avec la police municipale ou la gendarmerie, cela peut rassurer les parents qui confient leurs enfants au pédibus. Par exemple, la Ville de Rouen remet aux parents une plaquette sur les règles de sécurité.
  • Organisation d’une visite d’un pédibus dans une autre commune proche pour permettre aux parents d’échanger sur la démarche.


Sensibilisation des enfants en classe

  • De nombreux outils éducatifs existent et les enseignants peuvent inscrire l’écomobilité dans leur projet d’école ou de classe. Les disciplines dans lesquelles il est possible d’aborder l’écomobilité sont : maîtrise du langage, mathématiques, éducation physique et sportive, géographie, histoire, art, citoyenneté…
  • Sensibilisation pédagogique des élèves sur le temps scolaire avec l’outil « Patacaisse » de Cardere.
  • Organisation d’un challenge prévention routière (Exemple de la Ville de Rouen).
  • Expérimentation de l’outil pédagogique : « A petits pas » tout au long de l’année scolaire, conçu par Cardere, avec le soutien de l’Ademe et l’Arehn.


Intégration du pédibus dans un projet global de la commune
 

  • Intégration du pédibus dans la réforme des rythmes scolaires (sensibilisation à la marche dans le cadre des activités périscolaires…).
  • Donner du sens au pédibus au-delà de celui-ci : l’intégrer dans un projet transversal de la commune : agenda 21, plan climat-énergie territorial, programme d’animations, label Cit’ergie®, projet autour de la santé, projet éducatif, plan local d’urbanisme et son projet d’aménagement et de développement durable…
  • Travailler en transversalité avec tous les services de la commune.

Organisation du pédibus

L'introduction de l'animal dans le pédibus crée du lien.
  •  Introduction de l’animal dans le pédibus : il favorise la création de lien social, il est fédérateur et permet de pérenniser le pédibus. Il peut également remplacer les bus municipaux quand les distances sont courtes .Quand l'enfant tient l’âne, on le responsabilise, on le met en confiance. De plus, l’âne participe à l’animation de la commune. C’est l’exemple de la commune de Louviers : animations au centre de loisirs, Louviers Plage… Les ânes portent également les livres pour des lectures de contes dans les quartiers, c’est le « bibliâne ».
  • Réactualisation du diagnostic pour connaître les nouveaux besoins des parents (questionnaire aux parents par le biais de l’école).
  • Encourager les parents accompagnateurs à devenir parent référent (un par ligne) : ils pourront faire la promotion du pédibus, mobiliser de nouveaux parents et les former.
  • Mobilisation des enfants et parents des deux écoles : maternelle et élémentaire. Les fratries peuvent ainsi emprunter le pédibus ensemble et les parents prennent les bonnes habitudes plus tôt. Il est très probable qu’un parent accompagnateur, qui s’engage dès la maternelle, restera au moins 8 ans dans le dispositif, voire plus s’il a plusieurs enfants !
 Liens utiles :
Présentations des intervenants lors de l'atelier du Club du 24 mai 2013
L’âne et le pédibus : attrait de l’animal dans les démarches d’écomobilité scolaire
 




lundi 22 juillet 2013

Transition énergétique et mobilité

Dans la feuille de route pour la transition énergétique, les attentes envers l’efficacité et la sobriété énergétiques sont extrêmement fortes. C’est ainsi que dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, l’un des groupes de travail a eu pour mission de s’y intéresser et de proposer des mesures prioritaires dans chacun des grands secteurs : bâtiment, électricité spécifique, mobilité, industrie, agriculture. Leurs travaux ont ensuite alimenté les recommandations finales du débat sur la transition énergétique.

Avant de faire des préconisations, le groupe de travail a souhaité se rapprocher des experts qui ont analysé les trajectoires de demande en énergie et la répartition sectorielle de l’effort en fonction de scénarios compatibles avec le cadre du débat (en pratique, ceux respectant une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre en 2050) et fournissant une information détaillée de l’évolution de la demande dans tous les secteurs. Ces scénarios sont ceux de NégaWatt de 2011, de l'Ademe de 2011 et de la Direction générale de l'Energie et du Climat (DGEC) facteur 4 de 2010. Afin de disposer d’une base de comparaison, le scénario de la DGEC AME pour applications des mesures existantes, portant également sur les 3 années 2010-2020-2030, a été retenu comme scénario de référence. Leur caractéristique majeure est de supposer une division par 2 (en ordre de grandeur) de la demande d’énergie finale en 2050 exprimée en TWh.
 
 
Concernant le secteur des transports, en 2020, les 3 scénarios DGEC-F4, Ademe 2030 et NégaWatt sont tous très proches, la demande d’énergie finale devrait tendre vers 460 TWh. En 2030, les écarts s’intensifient nettement : les consommations dans les scénarios DGEC-F4 et Ademe2030 restent assez proches, le scénario NégaWatt, étant quant à lui à un niveau nettement plus bas. En 2050, les 2 scénarios Ademe2050 et NégaWatt aboutissent à une valeur très proche à 4 % près, avec un facteur de réduction de 2,94 et 2,93 par rapport à leur point de départ respectif 2010. Pour atteindre cet objectif, les membres du conseil national du débat sur la transition énergétique ont recommandé la mise en place d’un certain nombre de mesures dans le domaine de la mobilité des personnes pour répondre aux principaux enjeux mis en évidence : réduction des distances, transfert modal, efficacité énergétique des déplacements, maintien et création d’infrastructures.
 

Des mesures préconisées pour la réduction des distances
 
Une proposition identifiée prioritaire est la possibilité d’agir sur la diminution des distances quotidiennes à parcourir grâce aux politiques d’urbanisme. Une des mesures préconisées est de permettre aux collectivités de moduler localement les aides au logement. Pour cela, il s’agirait, dans les SCoT ou les PLU, de définir des secteurs pour lesquels les aides (exemple du prêt à taux zéro PTZ+) seraient accordées ou plus importantes que dans d’autres zones, en fonction de critères de desserte par les transports en commun, de proximité aux services et/ou de mixité sociale.

Les politiques d’aménagement du territoire doivent contribuer à la densification des villes et des zones voisines des axes de transports, mais aussi au maintien de population grâce au développement d’activités, d’infrastructures très haut débit et de services dans les zones peu denses.


Des mesures préconisées pour le transfert modal

  
-    Sensibiliser, inciter, accompagner pour faire évoluer les usagers vers d’autres pratiques de mobilité ou de consommation tels que l’usage de véhicules partagés, location plutôt qu’achat de véhicules, locaux mutualisés…
-    Mise à la disposition du public d’un réseau de transports en commun de qualité, exploité dans une logique de service public, selon une tarification adaptée notamment pour les ménages les plus modestes.
-    Développement de l’intermodalité(1)  et de la multimodalité (2), grâce à la diffusion d’une information intermodale de qualité et d’une carte de navigation unique pour les différents modes de déplacements, pour que chacun puisse définir sa « stratégie personnelle de mobilité ».
-    Généraliser les plans de déplacements entreprise et les rendre obligatoires pour l’ensemble des entreprises ou des zones industrielles au de-là d’un certain seuil.
-    Définir des quotas de voies cyclables en ville.
-    Faire évoluer l’organisation du travail : développer le télétravail, les visioconférences…
-    Lancer un programme national « 2 personnes par voiture » en encourageant le développement des services de voitures partagées. 


Des mesures préconisées pour augmenter l’efficacité énergétique des déplacements

 
 -    Limiter, après étude d’impact, les vitesses sur les autoroutes (130 à 120 ou 110 km/h), les routes (de 90 à 80 km/h) et en ville (de 50 à 30km/h) sur 80 % de la superficie des zones urbaines, et 50 km/h sur leur partie la moins centrale.
-    Fixer un objectif de 60g CO2/km en 2025 en matière de réglementation des véhicules particuliers.
-    Favoriser le déploiement des véhicules électriques, avec un objectif d’atteindre 10 % de déplacements dans ces véhicules à l’horizon 2030, et des véhicules au gaz (en augmentant la part de gaz d’origine renouvelable).

Des mesures préconisées dans le domaine des infrastructures

 
-    Optimiser l’utilisation des infrastructures de transport existantes, les rénover, les moderniser et les entretenir.
-    Orienter les investissements au profit d’infrastructures qui contribuent à la transition énergétique.
-    Prendre en compte les coûts externes (pollution, bruit, consommation d’espace urbain) des différents modes de transport notamment au moment de l’achat ou de la décision de création d’une nouvelle infrastructure.



(1) L'ntermodalité consiste à combiner plusieurs modes de transports sur un même trajet.
(2) La multimodalité désigne l'existence de plusieurs modes de transport différents entre deux lieux.


Liens utiles :
Site de la transition énergétique
Article sur www.arehn.info : Synthèse des travaux du débat national

vendredi 19 avril 2013

Le lien social, levier pour pérenniser les démarches d’écomobilité scolaire

Asinobus de Pont-de-l'Arche - Photo : Le Chemin du Halage
Derrière la remise en questions de nos mobilités actuelles, pointent des interrogations liées à la cohésion sociale, la santé et le bien-être, et si l’écomobilité scolaire apportait une réponse à toutes ces questions ? Venez en débattre avec nous !

L’AREHN organisera un atelier d’échanges le vendredi 24 mai 2013 à Pont-de-l’Arche, en partenariat avec l’ADEME et la commune de Pont-de-l’Arche. Quels leviers sont à notre disposition pour changer nos comportements ? Nous essaierons d'apporter des réponses à cette question grâce aux témoignages des membres du Club écomobilité scolaire.

Nous savons que les démarches toujours en action, en Haute-Normandie, sont celles qui ont permis de créer du lien entre parents, entre parents et enfants mais aussi entre seniors accompagnateurs, enfants et  parents. Les représentants de la Ville de Rouen et de Louviers seront là pour en témoigner.


Photo : Le Chemin du Halage
L’association le Chemin du Halage, à l’origine de l’asinobus®, nous fera part de ses projets en cours de montage. On le sait aujourd’hui, pour rendre plus attractif un pédibus et avoir plus de chances de le pérenniser, une bonne solution : l’animal. En effet, il excelle dans la médiation sociale. Aimé de tous, il facilite les contacts entre personnes, adultes ou enfants.

 D’autres expériences de membres seront également présentées : le poneybus à Dieppe, le pédibus de la Bonneville-sur-Iton, en pause actuellement. Un brainstorming permettra peut-être de donner au maire des clés pour le relancer !

CARDERE, en partenariat avec l’ADEME et l’AREHN élabore actuellement un outil pédagogique qui permettra aux enseignants d’aborder le sujet du pédibus avec une approche sécurité routière. Cet outil s’intégrera dans une démarche plus globale, qui mettra en réseau tous les acteurs mobilisés par le pédibus : la commune, les parents, les enseignants, et les enfants bien sûr. Venez le découvrir lors de l’atelier !


Et beaucoup d’autres échanges en perspective autour :

  • des études de cas réalisées par le CETE Normandie-Centre, à la demande de la DREAL, pour promouvoir les modes actifs dans les collèges,
  • du projet de la CREA qui souhaite promouvoir l’écomobilité scolaire sur son territoire,
  • du développement de l’écomobilité scolaire sur les territoires de type agglomérations et pays.
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Liens utiles :
Article Arehn infos : L’âne et le pédibus : attrait de l’animal dans les démarches d’écomobilité scolaire

mardi 9 avril 2013

Des activités pédagogiques pour éduquer à la sécurité routière

Dans ce livre du Centre régional de documentation pédagogique de Midi-Pyrénées, 50 activités sont proposées aux enseignants du cycle 2 à la 6e. Il propose une approche globale de l’éducation à la sécurité routière et peut constituer une bonne préparation à l’Attestation de Première Éducation à la Route (APER) première étape pour l’obtention de l’ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière).

Dans ce support pédagogique, qui combine une entrée par les piliers du socle commun et une entrée par des projets transversaux, l’éducation à la sécurité routière constitue une composante des différents apprentissages, dont celui du respect de la règle. Elle contribue également à l’autonomie et à l’apprentissage de la responsabilité face aux risques.

Les diverses activités proposées dans cet ouvrage contribuent à développer un comportement responsable par un apprentissage de la prise de risques « mesurée ». Elles peuvent bien sûr accompagner les démarches d'écomobilité scolaire telles que les pédibus ou vélobus.

Voici quelques-unes des nombreuses activités proposées :
- La course d'orientation
- Les vélos déguisés
- L'histoire du vélo
- Photographie ton chemin
- Organiser une sortie vélo : demander les autorisations
- Vérifier son vélo : élaborer une fiche technique
- Vérifier son vélo : effectuer les petites réparations
- Organiser un rallye
- Améliorer la sécurité des lieux
- Autour de l'école
- Organiser et vivre un rallye piéton
- ...

Pour le commander :
http://www.cndp.fr/crdp-toulouse/spip.php?article21959

Il sera bientôt disponible à l'AREHN
http://www.arehn.asso.fr

Liens utiles :
Portail national Education national à la sécurité routière
Le site de la revue devenir citoyen de la route
Education à la sécurité routière : sélection de ressources et d'outils
Le site Ecole de la route
Association Prévention routière

Un poneybus à Dieppe !

Dans le cadre de la Semaine du développement durable, la Ville de Dieppe a organisé un poneybus le vendredi 5 avril 2013. Une dizaine d'élèves de l'école Desceliers, située sur le front de mer à Dieppe, sont arrivés en classe accompagnés de deux poneys Peluche et Diane, après une marche de 30 minutes.

Malgré une météo difficile (de la pluie, du vent et une température basse), les enfants étaient tous présents et très heureux de cette initiative !

Natacha et Sarah (10 ans), en CM1 témoignent : " On est allé nous chercher chez nous. Puis on a fait un tour dans la ville avec les poneys. C'était super, on a envie que ça recommence ".

Cette opération sera pérennisée une fois par semaine après les vacances de printemps et jusqu'en juin. Selon Jolanta Avril, conseillère municipale déléguée chargée des déplacements actifs : " Le poneybus a pour but de sensibiliser les enfants sur l'intérêt de pratiquer une activité physique et de les inciter à aller à l'école à pied. on attire aussi leur attention sur l'environnement ou encore la sécurité ".